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De la soumission de classes à la classe partant pour Mars

Karl Marx (1818-1883) dont les travaux finirent par décrire le  "marxisme" ou la "pensée marxiste" fut un penseur particulièrement prolifique.



En ce qui nous concerne, nous allons centrer la position du lecteur/lectrice sur une des constatations que fit Marx au regard du  monde du travail propre au 19ème siècle mais, dont les répercussions continuèrent d'influencer l'entièreté du 20ème siècle ainsi que le 21ème vis à vis des "rapports de productions". Dans une seconde mesure, nous continuerons notre propos en apportant une série de considérations tout à fait personnelle à ce qu'il est advenu du monde aujourd'hui face aux conséquences du capitalisme

Au travers de la pensée de Karl Marx, nous définirons les "rapports de productions" en termes de relation entre la classe productive (ouvriers de productions) et les détendeurs des moyens de productions (bourgeoisie possédant l'outillage et les machines de productions). Cela nous permettra de mettre en lumière ce que Marx constata durant ses recherches, à savoir que les ouvriers de productions étaient en quelques sortes les dindons d'une farce dont la bourgeoisie profitait d'une manière plus que confortable. Pourquoi?

Simplement, parce qu'au fil du temps et plus particulièrement durant tout le 19ème siècle, les ouvriers de productions ne purent jamais profiter réellement du fruit de leurs labeurs; en ce sens que, lorsqu'une plus-value était réalisée suite à une production de machines agricoles, de vêtements, de charbons, de pinces à linges ou que sais-je? Cette dernière servait à réaliser elle-même une nouvelle plus-value par l'intermédiaire de l'achat de nouveaux moyens de production et non, par une redistribution équitable des gains d'argents engendrés par cette dite production, entre les différents acteurs ayant permis de réaliser la plus-value en question. En clair, si les industriels gagnaient de l'argent grâce à leurs machines, ils utilisaient cet argent pour acheter de nouvelles machines encore plus performantes, leurs permettant de faire encore plus d'argents mais ils ne rendaient en aucun cas, un seul francà leurs travailleurs ayant pourtant permis de concrétiser la "chose" ou "l'objet" que cette usine avait produite par leurs intermédiaires. Bien au contraire, l'apport des machines rendant de plus en plus caduque le rôle de certains travailleurs, les salaires allaient même à la baisse alors que les profits de l'usine en question ne faisait qu'augmenter

Il est à noter que ce phénomène de "déshumanisation" de l'entreprise à toujours cours aujourd'hui, au travers de la robotisation poussée à outrance, permettant aux actionnaires de gagner toujours plus d'argent grâce à ces machines ne se plaignant jamais de leurs conditions de travail, au détriment des travailleurs perdant leurs emplois parce qu'ils seront jugés trop aléatoires et/ou trop contestataires, à l'inverse des robots ne pouvant se soucier d'une série de contrats précaires ou de la manière dont elles sont traitées. Tout du moins, dans l'état actuel des choses...

Cette constatation maintenant fort ancienne est advenue bien avant l'ultra-perfectionnisme des robots du 21ème siècle, mais elle aura tout de même poser les bases de ce qui deviendra la "lutte des classes sociales". En son temps (19ème siècle), Marx voulut faire comprendre aux travailleurs que c'était à eux de conquérir ce à quoi ils avaient droit en terme d'argent mais aussi, en terme de condition de travail, en tentant de leurs faire prendre conscience au travers de ses écrits que c'était à eux de profiter pleinement du fruit de leur labeur et non, à la bourgeoisie de s'enrichir sans cesse sur leurs dos. Ce qui définit dans les grande lignes l'idéologie marxiste.

Nous éloignant de la pensée de K.Marx et d'une manière plus idéologique, la société contemporaine et plus particulièrement la "classe moyenne" comprise à l'intérieur de celle-ci, paraît être dans une sorte de "questionnement interne" entre une volonté d'agir face à la manière dont elle est traitée par la classe dirigeante (les patrons) mais, dans le même temps, elle semble paralysée par une incapacité de passer à l'action, histoire de remettre plus d'équilibre dans la balance économique entre les plus riches et les plus pauvres.

Un semblant d'explication à ce fait pourrait être trouvé au travers de l'idée que cette classe moyenne semble être symboliquement "coincée" entre deux classes. Elle apparaît symboliquement  tiraillée d'un côté par la classe sociale des plus pauvres, martyrisant la conscience des individus appartenant à cette dite classe moyenne; individus possédant les fonds nécessaires à la satisfaction de leurs besoins essentiels, fait qui les oppose et qui les "martyrise" au regard de la classe des moins nantis n'arrivant pas à se nourrir et à se loger sans faire preuve de grandes difficultés. Grosso modo, le fait que cette classe moyenne se porte bien fait mal aux individus qui la composent vis à vis des plus pauvres. Dans le même temps, cette classe moyenne apparait "tirée" à l'autre bout de la société par les aspirations de la classe des plus riches, qui leurs fait miroiter le luxe comme une chose se trouvant à la portée de leurs doigts, si et seulement si, les individus de cette classe moyenne font le choix de "pactiser" avec cette classe des riches, laissant symboliquement  tomber les plus pauvres qui martyrisent leurs consciences au profit d'un enrichissement personnel mais surtout monétaire et/ou financier: Saint Graal de leurs accession à la classe des plus riches et au luxe qui lui est corollaire. En somme, cette indécision de la classe moyenne, qui ne désire bien évidemment pas faire partie des plus pauvres mais qui dans le même temps n'est pas "nécessairement" en mesure de passer dans la classe des plus riches, entraine cette classe dans une sorte de "No Man's Land" décisionnelle qui finit par paralyser la société dans une sorte "d'inaction existentielle" de ceux qui se portent biens mais qui ont consciences ou non que se porter encore mieux financièrement ferait encore plus mal aux plus pauvres

Bien évidemment, en songeant à ce raisonnement d'un peu plus près cette réflexion semble totalement fausse et pour cause! Qui, dans notre société, ne désirerait pas être riche si on lui en offrait la possibilité? Peu...Vraiment peu à vrai dire. Mais! A cette indécision de vouloir ou non posséder plus d'argent, semble s'opposer un autre fait qui pourrait freiner "inconsciemment" les aspirations de cette classe moyenne face aux conséquences connues du capitalisme, à savoir: la dégradation de l'écosystème à la vitesse Grand V, principalement suite aux conséquences du réchauffement climatiques, de l'utilisation massive du béton mangeur de sable et destructeur des océans, de l'utilisation des dévirés du pétrole comme le plastique, de la masse immonde de déchets en tout genre que produit l'humanité chaque année, sans parler de toute les industries fonctionnant encore grâce aux énergies fossiles, en particulier, les centrales thermiques utilisant abondamment le charbon, les voitures quatre places occupée par une seule personne, etc. Tout ceci fait qu'il ne reste plus grand chose de notre planète vis à vis de son écosystème

En effet, la Nature subit de plein fouet la démesure de ce nous pourrions appeler le "capitalisme de masse". Ce concept pouvant être défini comme une insouciance des actes posés par le plus grand nombre d'individus face à la Nature, toutes classes confondues, vis à vis d'un "besoin d'argent et d'un besoin de posséder" ne trouvant jamais de pleine satisfaction, renvoyant à la nécessité permanente d'en vouloir toujours plus, mais qui, malheureusement, ruine notre planète à la vitesse Grand V. Le capitalisme de masse fasse à son idéologie d'un besoin insatiable d'argent invite également le plus grand nombre d'individus à rêver de biens qu'ils ne peuvent normalement pas se permettent de posséder, puisqu'ils ne font pas nécessairement partie de la classe ayant les moyens financiers de se procurer tels ou tels bien matériel, si ce n'est par l'intermédiaire de tours de passe-passe, dont fait usage la classe capitaliste dirigeante, en leurs faisant miroiter la possession de l'un ou l'autre biens de luxe, tout en sachant que la définition même du luxe, renvoie à une forme de rareté et que, la rareté signifie que nous ne pouvons pas tous posséder ou faire usage du "luxe", faute de quoi ce "luxe illusoire" finirait par devenir une chose des plus communes.  En somme, la classe des plus riches tentent de nous faire croire que, nous pouvons tous être traité sur un pied d'égalité par la possession de ceci ou cela (une voiture, un appartement, une maison, des économies, des vacances au soleil, le dernier Smartphone, etc.) mais, ne nous permettant pas de prendre pleinement conscience des conséquences de notre comportement égoïste sur l'écosystème et plus largement sur la Nature, au travers d'une série de "besoins fictifs" qui sont sans cesses inventés et renouvelés, le plus souvent sous le couvert de l'idéologie d'un "bonheur inaccessible", ne pouvant être touché que par l'appropriation du besoin fictif suivant, etc.

Ce renouvellement continuel du stock de nos besoins ne fait rien d'autre de nous, que des personnes qui ont "besoin d'avoir besoin", sans que cela ait un sens réel vis à vis de cette quête éperdue d'un bonheur absolu qui, finalement, devrait résider en nous et en ce que nous sommes et non au travers de ce que nous possédons ou désirons posséder. Malheureusement, cette incessante création de besoins aura eu pour conséquence de dérégulé complètement notre écosystème. Le réchauffement climatique qui en découle à pour cause de créer de plus en plus de catastrophes naturels - tremblement de terre, typhon, tsunami, ouragan, cyclone, éboulement, etc. Ne laissant que peu de chances à l'espèce humaine de s'en sortir vivante au cours du 21ème siècle si nous ne changeons pas tous notre fusil d'épaule.

Il nous apparaît tout aussi illusoire de penser que la classe dirigeante n'a pas conscience de cette série de faits précités mais, malheureusement ou bien au contraire, cela fait sans doute l'affaire des plus nantis, puisque de nos jours tout se résume à une question d'argent. Ceux qui en auront le plus s'offrirons un billet pour Mars via SpaceX. Pendant que l'immense majorité de la population mondiale tentera de survivre désespérément sur notre planète Terre qui est déjà en biens tristes lambeaux.




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