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Inertie de la violence scolaire - la lutte des classes

 


Inertie de la violence scolaire - la lutte des classes



Lorsque de l’enfance nous passons à l’âge adulte, il nous reste parfois en travers de la gorge une sorte de goût amer du caractère que peut parfois revêtir l’existence. La vie étant livrée sans indication sur son but ou sur sa finalité outre le fait que celle-ci débouche toujours sur la mort, il nous est souvent difficile de donner un sens aux choses et à la vie.


Lorsque nous nous présentons à l’école pour y être formaté dans une sorte de «système carcéral éducatif», tout en ayant sur le dos nos camarades ne comprenant pas plus que nous, le pourquoi de cette formation obligatoire et mal fichue… Il s’ensuit souvent qu’entre condisciples, nous finissons par nous vouez une haine les uns envers les autres qui n’est que le reflet de cet enfermement dans ce système violent voulu par les « adultes » et qui engendre à son tour une haine trouvant une personnification dans le chef des professeurs, tenus pour responsables de cette « mascarade » voir de cette initiation sévère de longue durée : l’obligation scolaire étant de minimum seize années en Belgique, obligation d’apprentissage de la violence factuelle mais aussi symbolique voulue par les générations précédentes où chacun finit par obéir à un prédécesseur sans savoir trop pourquoi et sans aucune remise en question de ce système jusqu’à une crispation totale de ce dernier ; là où le politique n’aura fait que de saquer dans les budgets de fonctionnement de ce dit système, histoire de faire des « économies » ridicules posées sur LE poste le plus important du budget d’un gouvernement d’État. Il existe donc une violence factuelle et symbolique ne faisant que de nous confronter dès le plus jeune âge, à une concurrence qu’il nous faut accepter de mener les uns face aux autres pour assurer notre survie dans ce système scolaire qui a pour fonction relativement explicite, de nous «dresser» à obéir avant de passer dans un autre système, le plus souvent celui de la production sous le regard pesant des classes supérieures.


Cela étant, de père en fils, de mère en fille, de générations en générations, nous finissons par vouer une haine envers ce système scolaire ou sur ce qui en découle et cela nous conduira très vraisemblablement vers une frustration pouvant déboucher sur de la colère et, par voie de conséquence sur son expression: la violence physique, psychique voir une conjugaison de ces deux ci. Malgré tout, nous ne sommes pas égaux face à ce schéma car si nos parents sont suffisamment éduqués pour pouvoir nous fournir les armes intellectuelles nous permettant de faire front face à cette colère en la résorbant, grâce à l’apprentissage de la patience et de la réflexion posée sur nous mêmes mais également sur autrui; via une éducation qui aura pour finalité de désarmer le problème en apportant une somme d’explications psychologiques et sociétaires à toute cette violence que nous ne comprenons pas encore, l’âge et l’expérience de vie ne nous épaulant pas. Et bien, il faut noter qu’apparaît ici une forme de lutte des classes car si nos géniteurs ou notre famille au sens large ne sont pas capables de nous donner ces dites armes pour ne pas que nous sombrions dans une violence primaire en rendant les coups physiquement ou, d’une manière plus perverse, psychologiquement; seuls les enfants issus de milieux favorisés et donc instruits, (les classes supérieurs) trouveront les parades pour faire face à tout ce qui a été précité alors que, en ce qui concerne les classes inférieures, le manque d’instructions de celles-ci ne pourra que porter préjudice à l’enfant scolarisé issus de ces classes car s’il venait à réitérer cette violence voulue à son encontre par les autres élèves enfermés dans ce système carcérale éducatif, force est de constater que ce même élève pourrait se voir renvoyer de son école puisqu’il aurait fait usage de la violence physique, ce qui le conduirait dans le « pire » des cas vers un enseignement technique le détournant de la sorte d’études plus poussées sur un plan plus théorique via un enseignement supérieur ou universitaire.


La reproduction de la misère scolaire se régénère et se perpétue de générations en générations via la violence scolaire, physique, psychologue ou une conjugaison de ces deux éléments, qui ne peut être résorbée que par la réflexion culturelle et intellectuelle existante dans les classes supérieures mais dépourvue dans les classes inférieures. Si bien que la violence scolaire est à même de détourner une enfant d’un chemin « d’excellence » pour le rediriger de facto dans la « niche » des pauvres… Né riche, tu restera riche, né pauvre, il te faudra te débrouiller mille fois plus que les autres pour réussir à t’en sortir !




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