Notre opinion est qu’une société/civilisation lorsqu’elle traverse une grave crise identitaire finit par se cristalliser autour de normes et de valeurs binaires, structurées et structurant d’une manière simpliste le « camp » auquel appartient l’individu qui est plongé dans cette société traversant un « orage normatif » ou plus précisément, une crise existentielle. De plus, la masse médias et les réseaux sociaux ne font que d’aggraver le problème de cette crise en malaxant un « boxon normatif » qui est certes la source de grandes rentrées économiques pour les propriétaires de ces dits réseaux mais nullement et en aucun cas, vectrice de sens pour l’individu appartenant à cette société qui se questionne.
L’individu ne pouvant continuer à forger son identité grâce aux normes et valeurs anciennement édictées de manière formelle par les institutions de cette société à présent en crise, devra trouver un moyen palliatif pour comprendre « qui il est » au sein de cette civilisation en plein marasme existentiel. Il s’ensuit que dans un mécanisme relativement inconscient, la société semble se polariser et se cristalliser autour de normes, de critères et de valeurs binaires et basiques forçant l’individu à prendre position autour de quelques gros points d’encrages comme le fait d’être un blanc / un noir, un raciste / un antiraciste, un homme / une femme, un riche / un pauvre, un croyant / un non croyant, un hétéro / un homo, etc.
Cette dichotomie normative a pour fonction de simplifier au maximum les critères d’appartenances à tels ou tels groupes dont désire faire partie un individu que nous prenons ici en référence, ce mécanisme d’appartenance lui permettant de choisir son camp ou son équipe avant un match…
En conséquence, il nous apparaît que la mise en place de cette dichotomie (inconsciente) dans notre société contemporaine ne présage rien de bon au regard d’une résolution pacifiste d’un conflit civil qui se pointe à l’horizon…
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